L'absurde notion de « dépense fiscale »
Le Premier ministre François Fillon a donné une interview à L’Est républicain, publiée dans l’édition du jour.
Évoquant la nécessité de réduire les déficits publics, il estime qu’il est désormais impossible d’augmenter les impôts, la pression fiscale actuelle laissant trop peu de marge de manœuvre au gouvernement. Qu’il faut donc réduire les dépenses publiques.
Puis, l’air de rien, Fillon dessine comme piste un « coup de rabot de 10 % » sur les niches fiscales, laissant ainsi entendre qu’il ne s’agit pas d’une hausse des impôts, mais d’une baisse des dépenses pour l’État.
On aurait pu espérer que le Premier ministre donne des indications de dépenses publiques dans lesquelles il conviendrait de tailler, mais rien ne sort de cette interview, sinon cette notion absurde de « dépense fiscale » qui permet au gouvernement d’augmenter les impôts tout en prétendant le contraire.
Il faut récupérer rapidement 1500 milliard €. surtout pour pouvoir regarder nos enfants et petits enfants dans les yeux sans baisser la tête.
Et aussi pour pouvoir leur faire la morale si besoin en étant exemplaire soi-même !
il faut récupérer rapidement 1500 milliards ( ou programmer cette récupération) pour éviter de se retrouver avec des notations internationales du niveau de celle de la Grèce ! Ce que je ne comprends pas, c’est que les gens au pouvoir sont conscients et avertis de ce problème et qu’ils sont bloqués par des inerties syndicales monstrueuses qu’ils ne peuvent apparemment pas faire bouger … Nous sommes tous au courant des gabegies qu’entraîne la double imposition régions/état pour des services inexistants ou du moins loin de justifier ces dépenses exponentielles ( il n’est qu’à voir les postes budgétaires des régions ou des conseils généraux où les frais de personnels inemployés le disputent aux frais de représentation inutiles et somptuaires … que doit on faire contre ça quand les décideurs sont les gaspilleurs ? Nous ferions mieux de mettre en place un corps de contrôleurs de gestion intouchables et bien payés dont les oukases ( au contraire de la cour des comptes qui est peuplée d’impuissants et au pire de corrompus ) seraient suivis de procédures et de sanctions pénales immédiates et dissuasives. les contribuables, mais tous les français en fait ( la tva est bien un impôt) en ont assez qu’une bonne partie des fonctionnaires de l’état et des collectivités vivent sans beaucoup d’effort comme des parasites (confert les services des impôts).
S’il faut flinguer un fonctionnaire sur deux pour arriver à une productivité du travail équivalente à la moyenne basse de celle du privé et des industries qui se battent trés bien et sans arrêt pour ça, faisons le ! Et si les les syndicats (qui ne seront jamais d’accord) veulent paralyser l’économie, défendons nous, arrêtons de les engraisser !.
la FRANCE est bien au bord de la faillite ! nos politiques sont dxes criminels de ne pas prendre les initiatives nécessaires, même au prix de conflits graves …
Bien dit chris.
Moi je suis complètement d’accord avec vous.
J’aime bien l’idée de la surenchère sous-jacente doit forcément traîner dans les consciences des carriéristes de la politique au fil des décennies.
D »abord on est conseiller général, puis on monte comme on dit. On devient député, ça s’appelle de l’ambition pour le pays paraît-il, on doublonne avec une place de maire, on vise la communauté de communes et ainsi de suite et quand on est viré de son poste de ministre on se trouve une mission quelconque ou la présidence de tel ou tel machin où on perçoit 5000 €. mensuels au bas mot.
Et bien sûr quand il s’agit de conseiller des mesures aux gouvernants, on en sort plein dans les rapports sans de soucier du fait de savoir si il y a de l’argent pour les financer.
Dès l’âge de la retraite parlementaire, c’est à dire très, très vite on touche 2000, puis 3, 4, puis 5 000 € mensuels et si on peut cumuler encore avec d’autres subsides du système, on n’hésite pas à capter toujours plus d’argent public.
Et voilà maintenant où on en est rendu avec ces attitudes parasites :
1 500 milliard €. de dettes accumulées en trente cinq ans. Bravo les arrivistes du système et leur obsession à vouloir durer !
Bjr,
Pour moi ce qui est capital avant toute chose:
-stopper tous les gaspillages.
-stopper tous les cumuls de mandats avec les doubles, triples voire quadruples salaires avec avantages à la clefs.
-annuler les augmentations de 170% de sarkozy et celles des députés qui se sont auto-proclamés une sur-enchère de leurs émoluments.
-la suppression de la maison de retraite dorée pour dinosaures-politocards: le Sénat et autres machins tel que le CESE histoire de caser chèrement ses amis.
@+
Sur ce sujet de l’absurdité de la notion de « dépenses fiscales », j’ai eu l’occasion d’écrire en septembre 2008 intitulé « Deux impôts, deux mesures » sur le blog http://blog.georgeslane.fr/category/Finances-publiques/page/4 .
Il complète le billet précédent..
Donc dans la gradation du retour à l’équilibre budgétaire de l’état il y aurait par ordre de priorité décroissant :
1-réductions des dépenses,
2-diminution ou suppression complète de niches fiscales, qui sont tout autant la modération ou la suppression d’une faveur qu’une augmentation de fait de l’impôt,
3-enfin augmentation directe des impôts, voire la création d’impôts nouveaux.
Le schéma de principe est intéressant pour réflexion quant à savoir où taper en priorité.
Evidemment c’est la réduction des dépenses qui doit arriver en tête.
L’état devrait faire ses budgets en fonction de ses recettes et pas aligner les recettes sur les dépenses qu’il s’autorise ; c’est ce qui a dévoyé le système depuis tant d’années.
Et c’est idem pour les collectivités territoriales