L'Europe au crible des contribuables
« Je me refuse à classer vos 10 propositions, car elles me semblent aussi nécessaires les unes que les autres » : nombreux sont nos adhérents à nous avoir adressé cette réponse, suite à l’envoi des dix points du programme de Contribuables Associés pour l’Europe, que nous leur demandions de hiérarchiser.
Le sentiment qui domine, à la lecture des courriers, c’est la révolte face à une Europe gérée par des technocrates qui, loin des préoccupations des Français, dépensent l’argent du contribuable sans compter.
« Je suis tellement écoeuré par le fonctionnement des institutions européennes que je pense voter nul. Alors que l’on vante la démocratie à toute occasion, l’Europe est administrée par des technocrates qui n’ont de compte à rendre à personne ».
Les avis des contribuables divergent
Très justement, un adhérent rappelle que cette Europe, ce sont les États membres qu’ils l’ont mise en place, et qui en sont aujourd’hui les acteurs : « Beaucoup des faiblesses du système européen ne peuvent pas être mises sur le dos de la bureaucratie de Bruxelles :
ce sont les pays membres qui exécutent, appliquent et contrôlent les directives européennes.
En plus, tous les pouvoirs de la Commission européenne lui ont été transférés et/ou délégués par les gouvernements des pays membres ». Le résultat est là : 70 % de la législation française provient de l’Europe !
Que faire face à ce renforcement des prérogatives européennes, qui va de pair avec l’augmentation de son budget ?
Les avis des sympathisants de Contribuables Associés divergent.
D’un côté il y a ceux qui sont opposés à la construction européenne actuelle et préconisent une limitation stricte de son rôle :
« Le principal défaut, c’est que le Parlement prévaut sur celui des États […] Chaque État doit pouvoir établir la TVA qui lui convient sans avoir à en référer à Bruxelles ».
Renforcer les moyens de contrôle
De l’autre, ceux qui sont convaincus par le projet européen et souhaitent sa poursuite, mais avec un contrôle digne de ce nom : « Sur les plans politique, économique, social et culturel, il serait dangereux de revenir au nationalisme.
Cela dit, une critique et un contrôle sévères sont éminemment souhaitables ». Dans les deux cas, tous s’ accordent sur la nécessité de renforcer les moyens de contrôle.
Pas dupes de l’Europe clientéliste
Conscients du coût d’une politique de subventions, les adhérents de Contribuables Associés ne sont pas dupes de l’Europe clientéliste :
« L’Union européenne, c’est un gouffre financier qui ponctionne de plus en plus le contribuable, pour quels résultats ? », s’interroge l’un d’eux. « En matière agricole, la dernière trouvaille est le mélange du vin rouge et blanc pour faire du “rosé”.
Quand on connaît le travail que représente la réalisation du vin rosé, on peut comprendre l’écoeurement des viticulteurs. Sans doute leur proposera- t-on une indemnité pour les consoler ? »
Certains y vont même de leurs propres propositions : « Diminuer de 25 % le nombre de fonctionnaires, stopper la réglementation écologique développée à tout va qui envahit notre quotidien ». En matière de chasse aux gaspillages, le chantier européen est vaste !
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Le « top 5 » des propositions de Contribuables Associés
1. Plafonner dès 2010 les dépenses du budget européen à 1 % du PIB des États membres.
2. Refuser la création d’un impôt européen.
3. Supprimer l’une des deux implantations du Parlement européen, celle de Strasbourg ou celle de Bruxelles.
4. Renforcer les pouvoirs et les moyens de la Cour des Comptes et de l’OLAF (Office européen de lutte anti-fraude) et réduire les subventions en fonction des fraudes constatées dans les pays bénéficiaires.
5. Supprimer le statut de fonctionnaire européen et réduire les indemnités et avantages des fonctionnaires et élus européens.