Philippe Herlin : « Tout est à revoir dans la dépense publique en France »

« 50 milliards d’économies sur le budget 2018, c’est possible ! » Et ce ne serait… « qu’un début » ! Dixit l’économiste Philippe Herlin dans la brochure qu’il vient de réaliser pour l’association Contribuables associés après une plongée aussi fastidieuse que minutieuse dans les documents budgétaires mis à disposition des députés. Ce qu’il propose est une véritable révolution libérale. Attention, ça secoue, et un peu plus que la baisse de cinq euros sur les APL. Et encore, nous n’avons pas pu tout évoquer.
Minute : Vous voulez quoi ? Faire du Macron XXL ? Rigueur et austérité à tous les étages ?
Philippe Herlin : Non justement. Quand on parle de réduction de la dépense publique, on transforme toujours cela en rigueur, alors que cette rigueur, que l’on craint, elle existe déjà ! Cette rigueur, les Français la supportent depuis des décennies à cause, justement, du poids des impôts. Or ce que je veux, c’est que cette rigueur s’applique à l’État et non plus aux Français. D’année en année, c’est toujours la même chose : les ménages et les entreprises doivent se serrer la ceinture, mais pas l’État dont les dépenses, non seulement n’ont jamais diminué, mais ne font qu’augmenter. Il faut inverser cette tendance lourde, car c’est la seule solution pour que les ménages et les entreprises retrouvent un peu d’oxygène, et, également, parce que ce n’est pas l’État qui génère de la croissance économique, on devrait commencer à le comprendre.
Minute : Comment se fait-il que l’Etat soit en déficit depuis 1974 ? On ne s’est jamais remis du premier choc pétrolier ?
Philippe Herlin : Ce n’est évidemment pas cela. Ce déficit chronique est une conséquence de l’inertie et de la fainéantise de la classe politique, pour laquelle il est toujours plus facile de dépenser de l’argent plutôt que de s’interroger sur la nécessité de le faire. Et puis il est toujours plus facile de contenter ses électeurs sur le court terme, même si c’est néfaste pour eux sur le long terme, que de leur opposer un refus.
La France est le seul pays développé qui n’a pas fait de véritable réforme de son Etat. Les pays du Nord de l’Europe, l’Allemagne, l’Angleterre, le Canada, qui avaient des dépenses publiques égales ou supérieures à la nôtre, ont tous réformé leur Etat, pas nous. Nous, nous n’avons mené aucune réforme du fonctionnement de l’Etat, ni mené aucune réflexion de fond sur son efficacité. […]»
Lire la suite dans le journal Minute du 8 novembre 2017 en cliquant ici.
Impossible de lire la suite sur mon matériel; dommage le début me va bien.
Ph. Herlin a bien senti les choses, et parle vrai. On n’est qu’au début de la rigueur, de l’austérité, du serrage de ceinture, des restrictions, appelons ça comme on veut.
La rigueur : sémantiquement, être rigoureux avec l’argent public, qu’est ce que ça veut dire ? Ca veut simplement dire qu’on fait très attention à équilibrer les recettes avec les dépenses, ou l’inverse. Je ne vois pas où la moindre critique puisse se glisser en contestation du terme. En matière publique, pour moi il s’impose par lui-même.
Et que les impôts soient au plus haut quand les dépenses publiques sont au plus hautes, ça me semble assez logique.
Et assez logiquement aussi, il faut commencer par faire baisser les dépenses publiques (ce qui inclut le passif de nos dettes accumulées si on est honnêtes vis à vis des suivants) avant de faire baisser les impôts.
La lutte pour la baisse des impôts, tout de suite, sans voir le passif ne serait elle pas une énième manœuvre pour reculer encore un peu plus les efforts sur nous mêmes, comme on s’est lancé à corps perdu dans la bulle infernale des déficits publics et du keynésianisme il y a une trentaine d’années ?
Je n’ose l’imaginer… quoique !
Je viens de lire la dernière publication de l’iFRAP, ça donne cela:
IRCANTEC; Caisse de retraite des » intermittents » de la fonction publique. Retraite versées:3,3 € par mois pour 1/4 de l’effectif (pas le plus faiblement payé),500€ par mois pour le 1/10 le mieux payé du fait de sa durée comme non statutaire de la fonction publique .Frais de gestion ,bien sûr considérables vu la faiblesse des pensions versées. Qui va enfin supprimer cette connerie ,et la fondre dans une autre caisse de retraite?
Mais il y a aussi la Haute Autorité de Contrôle des Finances Publiques ( j’écorche peut être son nom), Indépendante, mais tenue de faire ses calculs en respectant les hypothèses de l’exécutif! Interdit de corriger l’optimisme de la prévision de croissance, par exemple.. On se fout de nous!
Et pourquoi ce machin ne dépend il pas des députés , vous me direz qu’ils sont tellement aux ordres de l’exécutif, sauf pour leurs frais personnels, que cela ne changerait rien!
Si l’on veut que la gabegie cesse, et que nos impôts diminuent , c’est dans ces détails d’organisation qu’il faut fouiller, et taper; et ce ne serait pas de la rigueur, simplement des chefs qui enfin font le travail de gestion de nos impôts pour lequel ils sont payés; au lieu de parader par tous temps…
@ CA. Mais pourquoi ne faire vous pas de publicité aux trouvailles de l’iFRAP : ces stupidités doivent être dies largement si l’on veut que cela bouge.
Corriger les fautes de frappe de la dernière phrase ;Merci. Ce logiciel est décidément décourageant!
Coup de gueule sur la désinformation que nous subissons.
Les médias (,aux ordres ou sans cervelle?)se répandent sur un rapport de l’INSEE sur l’influence du jour de carence chez les agents de l’état. Cette mesure n’aurait aucune influence, mais provoquerait plus d’absentéisme long, avec explications psycanalisantes à l’appui. Les absences courtes ne sont répertoriées que quand elles sont totalement visibles (donc à l’hôpital et chez les enseignants devant les élèves, en gros) tout le reste est contre vérité. Que l’on se souvienne de la protestation des hôpitaux lorsque Hollande à supprimé le jour de carence!