François Fillon – Alain Juppé : comparaison des programmes [infographie]
Sur ces 10 points, plusieurs propositions des candidats vont dans le bon sens, d’autres ne vont pas assez loin. Nous constatons
- La réduction des dépenses publiques est le combat de toujours de Contribuables Associés, qu’illustre notre devise « Trop de dépenses publiques, c’est trop d’impôts ! ».
On ne pourra pas réduire les impôts sur le long terme, et en finir avec la spirale de l’endettement, sans réduire drastiquement le poids de l’État.
61 % des Français souhaitent « diminuer le niveau des impôts et des prélèvements, quitte à réduire les prestations fournies par les services publics », selon un sondage TNS-Soffres de février 2016.
Afin de redonner à la France sa compétitivité et relancer l’emploi, Contribuables Associés milite pour un recentrage de l’État sur ses missions essentielles.
Pour être au même niveau que l’Allemagne, la France doit réduire ses dépenses publiques de 286 milliards. Si la Suède a diminué ses dépenses publiques de 13,3% en cinq ans, pourquoi pas la France ?
Les français sont opprimés fiscalement ! Il y a trop d’impôts, car trop de dépenses publiques inutiles ! @RTLMidi
— Eudes Baufreton (@eudes_baufreton) 2 novembre 2015
Pour Contribuables Associés, « la mère des réformes est la réduction des dépenses publiques ». Et tel était le titre de l’intervention à l’Assemblée nationale de l’économiste Michel Godet au Rendez-Vous Parlementaire de Contribuables Associés sur le matraquage fiscal.
- La baisse drastique des effectifs de la fonction publique est incontournable pour réduire nos dépenses publiques.
Un million de fonctionnaires ont été embauchés depuis 1995. La France est sur-administrée, et peut être mieux gérée avec moins d’agents publics. La France doit supprimer 1 600 000 agents publics pour arriver à un niveau équivalent à celui de l’Allemagne.
Téléchargez gratuitement notre étude : « Fonction publique, le dernier dinosaure »
- Le statut de la fonction publique doit être réservé aux agents exerçant une fonction régalienne.
Nous avons travaillé sur cette question avec le député LR d’Eure-et-Loir, Jean-Pierre Gorges, qui a déposé au mois de mars 2016 une proposition de loi en ce sens. L’emploi à vie ne devrait être garanti qu’aux agents publics exerçant une fonction régalienne (police, justice, diplomatie, etc.) soit environ 700 000 agents.
.@eudes_baufreton « Il faut réformer la fonction publique, comme le demande la proposition de loi de @jpgorges ! » pic.twitter.com/85KKKSTcx1
— Contribuables (@contribuables) 22 septembre 2016
- Trois jours de carence dans le public.
Dans le secteur privé, le droit du travail prévoit trois jours de délai de carence avant déclenchement du mécanisme d’indemnisation en cas d’absence pour raison de santé. C’est 7 jours pour les professions libérales.
L’objectif est d’éviter les arrêts maladie de « confort » d’une journée, par exemple, juste avant ou après un week-end.
La justice sociale exige qu’une égalité de traitement soit établie entre les salariés du public et ceux du privé (voir notre article « Public-Privé : le grand fossé »). François Hollande a supprimé en 2014 le jour de carence des fonctionnaires mis en place en 2011 par la droite. Suite à cette suppression, l’absentéisme a explosé dans la fonction publique.
A l’initiative de Contribuables Associés, le député LR des Bouches-du-Rhône, Dominique Tian, a déposé en novembre 2014 une proposition de loi visant à instaurer trois jours de carence pour les agents de la fonction publique en arrêt maladie.
Commandez notre enquête sur les inégalités public-privé
- La fin des régimes spéciaux de retraite, y compris pour les élus, est un autre cheval de bataille de Contribuables Associés.
Il n’est pas juste qu’un salarié cotise à la fois pour sa retraite et pour celle du secteur public (largement déficitaire). En 2013, le budget pour les régimes spéciaux de retraites s’élevait à 6,5 milliards d’euros.
Jacques Garello : «Les régimes spéciaux de retraite doivent être supprimés» http://t.co/p0ONSDrTxx
— Contribuables (@contribuables) 27 mai 2015
- Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est inscrit dans le projet de loi de finances pour 2017.
Contribuables Associés redit son opposition totale à une réforme coûteuse, inutile et dangereuse pour les contribuables en l’état actuel du système fiscal français. Nous avons lancé une pétition nationale contre cette réforme. Elle a été signée par plus de 40 000 citoyens.
Les 10 raisons pour lesquelles Contribuables associés est contre le prélèvement à la source https://t.co/L7bGHGZgDb pic.twitter.com/2dK69F3ikj
— Le Figaro (@Le_Figaro) 16 novembre 2016
- Suppression de l’ISF. Contribuables Associés a participé à la rédaction de la proposition de loi du député LR de l’Isère, Alain Moyne-Bressand, pour la suppression de l’ISF.
L’impôt de solidarité sur la fortune est un impôt confiscatoire et idéologique, nuisible pour notre économie, qui a conduit à l’expatriation économique de dizaines de milliers de familles depuis sa création.
- Suppression des droits de succession. Nous avons payé des impôts toute notre vie, il n’est pas logique que nous soyons taxés une nouvelle fois lorsque nous transmettrons notre patrimoine à nos enfants.
En octobre 2003, nous avions organisé à l’Assemblée nationale une réunion de travail avec les députés et des experts de la société civile sur ce sujet : « Les droits de succession : un impôt pour l’éternité ? »
Droits de succession : les héritiers français surtaxés http://t.co/tY8NAUzi3n
— Contribuables (@contribuables) 20 mars 2013
- Le non-cumul de mandats. C’est après 15 ans de pression intensive sur les élus que nous avons obtenu un début de réforme.
Comme nous l’écrivions en commentaire du rapport Jospin, « le cumul des mandats locaux avec celui de Parlementaire crée une incitation dangereuse à l’augmentation de la dépense : un parlementaire cumulard est ainsi en situation de schizophrénie, son rôle local le pousse à la dépense quand son rôle national doit l’inciter à la réduire. »
En janvier 2014, a été adopté la loi sur le non-cumul des mandats à partir de 2017, une revendication de longue date de Contribuables Associés. Nous souhaitons aller plus loin que le cadre actuel en limitant notamment le nombre de mandats dans le temps.
Retrouvez notre enquête sur les avantages des élus : « Profession politicien »
- L’Aide médicale d’État doit disparaître
L’AME permet à toute personne en situation irrégulière de bénéficier d’un accès totalement gratuit aux soins et du tiers payant intégral, tandis que le citoyen lambda doit cotiser à la Sécurité sociale.
Si en 2009, le coût de l’AME était de 500 millions d’euros, il a doublé en à peine 6 ans pour atteindre en 2015… 1 milliard d’euros avec près de 300 000 bénéficiaires !
Contribuables Associés demande la suppression de ce dispositif ruineux. Nous demandons les anciens bénéficiaires déboursent une cotisation de 50€ par an.
Aide médicale d’État (#AME) : le gouvernement accentue la logique du tourisme médical http://t.co/njkJDByMyZpic.twitter.com/lCTg4FDqn2
— Contribuables (@contribuables) 29 juillet 2015
***
Alain Mathieu, président d’honneur de Contribuables Associés, a publié une analyse des programmes des candidats dans son ouvrage « Républicains OSEZ! ». Vous pourrez en retrouver quelques extraits sur notre site, notamment son analyse sur le redressement économique du pays ou sur le dirigisme économique des candidats.
François Fillon a lu l’ouvrage d’Alain Mathieu, et lui a répondu. Vous pouvez lire son courrier en cliquant ici. Le député de Paris a aussi participé à une grande réunion publique de Contribuables Associés et du Collectif Libéral devant 800 personnes à Paris, où il a répondu à notre question sur la baisse des dépenses publiques. Quant à lui, Alain Juppé n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Sur les 3 colonnes, Je vote sans hésiter pour le pour le programme de Contribuables Associés.
Mais Contribuables Associés n’est pas candidat. Donc, je me rabattrais si je votais à la primaire de droite et du centre pour le programme de F. Fillon. qui est plus tranché, plus construit, plus détaillé et plus incisif que celui d’A. Juppé.
On a besoin d’une grosse rupture, pas d’un truc du genre consensuel dont on sait d’avance que ça ne fera pas bouger fortement les lignes.
Et F. Filon n’est ni énarque, ni avocat : donc un bon point pour lui. Les énarques et les avocats ont du mal à avoir des convictions profondes. On leur apprend trop à moduler leur discours en fonction des circonstances.
Cela étant, je prédis 2 choses au programme de F. Fillon si son porteur arrivait au pouvoir :
1- Quantitativement il ne me semble pas suffisant à remettre de l’ordre dans nos finances, 110 milliards €. d’économies publiques sur 5 ans, c’est insuffisant à supprimer les déficits publics,
2- F. Fillon au pouvoir ferait comme D. Trump en ce moment au USA : il édulcorerait assez vite les intentions fortes du départ. Sa phrase de 2007 sur l’état en situation de faillite et les 500 milliards €. de dettes supplémentaires qui s’en sont suivis de 2007 à 2012 ne plaident pas pour lui.
Etonnant qu’il y ait encore des partisans déclarés du cumul des mandats! Le poids du groupe est décidemment bien grand.
Comme toujours, la classe moyenne n’a aucun intérêt dans cette aventure.
Elle devra attendre comme elle le fait depuis plus de 30 années que les plus riches soient repus avant de bénéficier d’une quelconque redistribution qui n’arrivera jamais du fait qu’il y aura toujours une « priorité », une crise, des dépenses publiques « imprévues », des banques qui feront faillite, de la magouille, de la corruption etc….
La classe moyenne va tout payer pour protéger la société et au final, elle n’aura rien en retour.
Personne n’a approfondi le transfert de la SS sur les mutuelles qui reflète le manque de courage des politiques de s’attaquer à la vaste mafia qui gravite autour de cet organisme. Il va y avoir de plus en plus de sans dent, certains mais pas tous pourront se payer des lunettes en carton et l’aspirine redeviendra le médicament miracle….!
Magouille et corruption, les deux mamelles de la « crise » de la « dépense publique » et autant de crimes contre le peuple.
http://www.associationmieuxvivredanslatransparence.fr – Bernard ALGHISI
Peut être y a-t-il un peu d’espoir.
D’abord il ne peut, dans une primaire, y avoir de volonté claire de changer le système en place: les copains se ligueraient immédiatement contre le postulant imprudent.
Ensuite il y a quelques petites réformes de structures dans l’un des programmes qui visent à donner un peu de poids au politique face à la bureaucratie et aux centrales syndicales parisiennes.
Mais la difficulté à maitriser les dépenses de fonctionnement locales n’est pas traitée; la réduction promise du nombre des élus nationaux peut aller dans ce sens si c’est la volonté du candidat.
L’iFRAP publie une autre comparaison qui fait apparaître des propositions de réformes de structures, bien cachées au fond des programmes. J’en ai noté sur le statut des fonctionnaires, mais pas sa suppression pour la haute fonction publique, ni sur les délégations pour activités politiques et syndicales; et aussi sur la garantie de la dette UNEDIC.