Collectivités locales : toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de dépenses
En matière de dépenses publiques, les projecteurs médiatiques se braquent avec plus d’insistance sur nos ministres et parlementaires. Les agissements des barons locaux émeuvent moins le grand public et pourtant, eux aussi vivent au-dessus de NOS moyens.
Effectifs pléthoriques, palais somptueux, voyages aux frais de la princesse, frais de communication pharamineux… Les dépenses publiques locales ont explosé depuis 10 ans. Les seules dépenses de personnel sont passées entre 2008 et 2015 « de 64,3 à 79,4 milliards d’euros, soit une progression de 23% », assène la Cour des comptes dans son dernier rapport sur les finances publiques locales.
Entre 2002 et 2013, les effectifs de la fonction publique territoriale ont grossi de 405 000 agents (plus 27,5%), pour la moitié recrutés dans les communes et les établissements intercommunaux, et ce, « alors que ces entités n’ont pas fait l’objet de nouveaux transferts de compétences de la part de l’État à la différence des départements et des régions ».
On nous promettait du mieux avec la généralisation des intercommunalités sur l’ensemble du territoire. Las, avec les « intercos », les élus commettent des bêtises en plus grand.
Loin de réaliser des économies d’échelle, les regroupements communaux se traduisent par une augmentation des dépenses publiques et par voie de conséquence de l’endettement et des impôts au niveau communal : la taxe foncière a augmenté en moyenne de 29% depuis 2005 (elle grimpe trois fois plus vite que l’inflation depuis 2010). Pour la taxe d’habitation, c’est plus de 20%….
Votez Fillon, il veut supprimer 600 000 fonctionnaires et faisant travailler les autres 39 heures par semaine. J’aurais même arrondi à 40 heures et la retraite à 65 ans. J’ai connu les semaines de 45 à 50 heures, la retraite à 65 ans et seulement 3 semaines de congé, les RTT, ça n’existait pas.
« Toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de dépenses » et toujours plus de magouilles…!
Il est grand temps d’arrêter de se lamenter sur un désastre qui était connu et annoncé.
Tout a été fait depuis des décennies pour en arriver là. Les quelques auteurs dénoncés à la justice n’ont même pas été condamnés, aidés en cela par des politiques corrompus jusqu’à l’os. Peu de personnes se sont mobilisées en vain et nous avons pu constater le manque de courage et de probité de la classe politique et d’une bonne partie du peuple de France plus intéressés de faire des affaires avec des délinquants plutôt qu’avec des gens honnêtes, tendance toujours d’actualité ?
Magouille et corruption, les deux mamelles de la « crise » de la « dépense publique » et autant de crimes contre le peuple.
http://www.associationmieuxvivredanslatransparence.fr – Bernard ALGHISI
Référendum local.
Votre suggestion parait séduisante, encore faudrait-il que le dossier présenté au vote ne soit pas mensonger;et que la majorité requise soit significative.
Ici nous avons été consultés (sans vote) pour une nouvelle ligne de bus à haut niveau de service. Projet parfait: fréquence des dessertes, et vitesse de circulation. Réalité : sur les 2/3 du trajet ,rien de changé suite à refus des riverains d’un sens unique; sur la totalité du trajet un arrêt tous les 100 mètres suite à incapacité de choisir les arrêts à supprimer. Situation: plus de bus, vides car aussi lents qu’avant les travaux.
Je crois me souvenir que les subventions étatiques sont de deux ordres:
-subventions positives ou négatives d’équilibre destinées à aider les moins favorisés;
-subventions compensant le défaut d’impôts et taxes par rapport aux missions.
Certaines doivent être directement versées aux communes, d’autres via le mille feuille régions département interco.
C’est totalement ingérable! Mais ,à coup sûr,aider au prorata du budget est stupide: il faut tenir compte de la dépense par habitant, et ne plus subventionner au delà d’un seuil.
Quand à faire en sorte que nos communes deviennent financièrement autonomes, c’est impossible; et ce serait la négation de toute politique d’aménagement du territoire.
S’agissant des interco; les communes ayant toujours compétence générale, la dépense ne peut qu’augmenter avec leur mise en place: il s’agit encore une fois d’une non décision, on fait semblant de regrouper les communes, tout en les maintenant pour ne fâcher personne.
Le résultat de ce foutoir est sous mes fenêtres: on modifie totalement 1 bon km de voie limitée à 90 km/h, jamais embouteillée, pour » faciliter » la circulation d’un bus qui roule moins vite que la circulation générale. Au passage arasement total du rond point fait il y a 3 ou 4 ans!
Reste la question des effectifs. Il est quand même très étonnant que ces maires embauchent plutôt que de sous-traiter!!
Sans doute est-ce par altruisme, pour donner au plus grand nombre possible des jours de congés supplémentaires? Mais quand on sait les problèmes qui vont avec l’effectif , je penche plutôt pour le masochisme, ou la déconnection complète.
Et puis comment comprendre qu’en 7 années, le travail à faire ait augmenté de 23%, sinon par une diminution de l’efficacité des services publics… provoquée par les interco?
Vous avez tout à fait raison de pointer du doigt la gabegie des élus territoriaux qui en public ne se gênent plus pour critiquer les incohérences des décideurs nationaux alors que eux localement en font tout autant. C’est le syndrome du maire qui vilipende les dépenses publiques au niveau national et qui s’offusque quand sa caserne, son hôpital ou sa maternité, non viable budgétairement, est sur la liste des implantations publiques à supprimer. Il faut être homogène dans sa pensée.
les élus locaux n’ont rien à envier au comportement dispendieux et erratique des élus nationaux. Je pense même que c’est pire hormis sur le plan budgétaire où, là, c’est vrai l’état est en dessous de tout (88% du cumul de nos dettes publique sont des dettes d’état ou assimilés). L’autorité de l’état a beaucoup perdu depuis 30 ans en crédibilité non remplacée en matière de tenue du pays dans ses principes généraux, universels et applicables à tous. Cela est à déplorer, l’état étant quand même la structure publique-charnière de nos institutions. Les pouvoirs publics locaux ont été eux renforcés pendant ce temps, mais bien souvent, ont produits des comportements de petits chefs locaux se mêlant de tout et de rien, disant oui sans trop sourciller aux copains, et cherchant des poux dans la tête à ceux qui ne sont pas en odeur de sainteté. Je peux en parler l’ayant vécu à plusieurs reprises en matière d’urbanisme.
La décentralisation de 1982 et ce qui a suivi ont leur son revers de la médaille et c’est à se demander si globalement, comme aurait dit G. Marchais, le bilan est favorable.