Hollande trouve un job en or à Thierry Lepaon, ex-leader de la CGT
Selon Le Canard enchaîné de ce jour (mercredi 13.04.2016), Thierry Lepaon, l’ex-secrétaire général de la CGT devrait retrouver un poste aux petits oignons grâce à François Hollande.
Nous en étions restés sur les gros soucis qu’avait rencontrés Lepaon fin 2014 : rénovation de son appartement de fonction pour 130 000 euros, de son bureau au siège de la centrale à Montreuil pour 62 000 euros, mais aussi son gros chèque façon parachute doré qu’il avait touché de la CGT Normandie (30 000 euros).
Des affaires de gros sous qui n’ont rien pour surprendre car l’on sait que la CGT regorge d’argent (public). Des sommes considérables glanées à la sueur des véritables travailleurs et des contribuables, comme nous l’avions révélé en 2012 (plus de 82 millions d’euros de réserve financière dont 41 millions en placements, voir ici : un expert-comptable analyse les comptes de la CGT).
Ces révélations en cascade valurent à Thierry Lepaon d’être poignardé dans le dos par ses camarades (pas vraiment étrangers à sa chute) et de perdre sa place de Gauleiter de tous les bolchos, en janvier 2015, le jour-même de l’attentat à Charlie Hebdo.
Ne sortons pas les mouchoirs, Lepaon est aujourd’hui toujours rémunéré par le syndicat, (c’est-à-dire en grande partie grâce à l’argent public), la CGT n’ayant « pas trouvé d’évolution professionnelle en ce qui le concerne » (sic), de l’aveu-même de son successeur Philippe Martinez.
Homme de réseaux, l’ancien chaudronnier maîtrise l’art courtisanesque du parachutage : entre 2010 et 2013, Lepaon a représenté la CGT dans ce grand fourre-tout et n’importe quoi qu’est le Conseil économique, social et environnemental (un poste rémunéré 3786,76 euros brut par mois en 2016).
François Hollande, bon prince, devrait donc recaser Thierry Lepaon. Mais où ça ? Eh bien dans un de ses multiples fromages que compte la République pour ses prébendiers de tout bord, à savoir l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), créée en 2000, et qui compte 12 personnes pour un budget annuel de 1,2 million d’euros, dont 600.000 euros de subvention d’État, selon Europe 1.
Thierry Lepaon se passionne, paraît-il, pour la lutte contre l’illettrisme (en 1996, il avait écrit un rapport sur le sujet pour le Conseil économique et social régional de Basse-Normandie), ce qui est tout à son honneur.
Il devrait donc atterrir à l’ANLCI. Mais gros hic : le président de l’ANLCI ne touche aucune rémunération (le poste ne doit cependant pas être dépourvu de quelques sympathiques à-côtés, n’en doutons pas).
Ni une ni deux, le gouvernement, jamais avare de l’argent du contribuable, a trouvé la parade et décidé, révèle Le Canard enchaîné, de transformer l’ANLCI en une « Agence de la langue française, dont le président sera rétribué ».
Il s’agit en réalité de l’Agence de la langue française pour la cohésion sociale, dont Manuel Valls vient d’annoncer, ce mercredi, la création d’ici la fin de l’année, dans le cadre de ses mesures de lutte contre l’ « apartheid » des quartiers. Que ne ferait-on pas en Hollandie pour un syndicaliste blackboulé par ses pairs…
Dans ce même numéro du Canard, on apprend le recyclage d’une autre figure éminente du syndicalisme : Stéphane Lardy, spécialiste de l’assurance chômage à Force ouvrière, pourrait être recasé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), où il rejoindrait un infirmier devenu haut fonctionnaire pour 7 257,55 euros net par mois, l’ex-patron de la CFDT, François Chérèque…
Jean-Baptiste Leon
À lire : notre enquête sur la CGT toujours disponible sur notre boutique en ligne.
CGT = Crevure à Gerber en Totalité !
La connerie se mesure à la proportion du fric à manier !!!! sans parler des différents interlocuteurs qui entrent dans la danse !!! Et ces gens là sont mis en avant tous les jours, elle est pas belle la vie ………………………… Surtout celle-là !
erreur d’écriture merci de lire : François Hollande, bon mafieux …
En mettant bout à bout les infos, et en essayant de comprendre pourquoi cet homme qui veut se battre contre l’analphabétisme n’a pas trouvé de poste dans les services centraux de l’éducation nationale, j’en suis à me demander s’il ne fallait lui fournir un poste de chef absolu, par exemple une agence indépendante, ou autre. Il a d’ailleurs participé ,dit on, à la définition de ce poste,…
Je n’avais pas trouvé l’histoire de la rénovation de l’appartement de fonction outrageusement scandaleuse, connaissant le prix des travaux (bien et régulièrement faits !, rien qu’en province).
Par contre ce recasage systématique des anciens du milieu politique, administratif, syndical, sportif, médiatique, ou apparentés a de quoi choquer le français moyen que je suis.
En quoi le fait d’occuper un temps une fonction publique donne t-il droit à une forme de rente de situation après coup ? On est dans la prébende pure.
Une fois son temps public fait, on doit retourner à la vie normale de tout un chacun, comme Cincinnatus, sans recasage.
D’autant que en matière de bilan des services rendus pendant le temps public, il y aurait de quoi dire, vu que l’état général du pays est de plus en plus mauvais.
Petit problème beaucoup des politiques et des syndicalistes de métier n’ont pas d’autre métier… ce qui pose le problème de la professionnalisation de ces professions. Pour les autres le problème est le même que celui de la légion d’honneur attribuée pour des caractéristiques plus physiques, que morales!!
Revenons aux premiers , certains proposent des mandats limités pour éviter ces professionnalisations. Ce serait vouloir des incompétents! Il faut aller au fond du débat: il doit y avoir des pro. et ils doivent avoir du pouvoir, et ils doivent être responsables et sanctionnables ; et à coté il doit y avoir un parlement élu, assemblées d’incompétents disposants de professionnels en nombre suffisant pour être efficaces.
Pour moi le problème est même double :
1- la morale du recasage est plus que contestable comme dit plus haut, même dans les grandes entreprises ; ce qui s’appelle d’ailleurs le pantouflage ; le terme est on ne peut plus explicite.
2- on créée quasi ad-hoc des comités Théodule inutiles à grand renfort d’argent public qu’on n’a pas pour instaurer et »institutionnaliser » en quelque sorte ce recasage.
Là encore, on est couillonnés 2 fois ; dans l’éthique d’une part et dans le porte monnaie d’autre part.
Je complète: enlevez tous les agents de l’état, tous ceux qui ont commencé assistant parlementaire, ou membre d’une organisation politique ou associative, il vous reste très peu de politiques ou permanents syndicaux! Et ceux qui restent sont d’anciennes professions libérales (avocats, médecins agriculteurs,…) devenues plus ou moins jeunes députés, maires,…
Les premiers n’ont comme expérience professionnelle dans le privé, que des petits boulots initiaux: difficiles à recaser chez Citroën, Vinci ou l’Oréal, à 40 ans passés!
Même les anciennes profession libérales, peuvent poser problème après 10 ans ou plus d’inactivité professionnelle (médecin, agriculteur….) sauf fortune personnelle.
IL y a donc un double problème: le recrutement initial, antidémocratique au possible; le gagne pain après fin de mandat que la nation doit assurer le plus intelligemment possible, non moins inacceptable aujourd’hui que la sélection initiale!
De plus en plus scandaleux: il existe déjà une organisation qui œuvre efficacement contre l’illettrisme et qui ne coûte quasi rien; on ose donc pas la supprimer. Alors on en crée une autre, plus coûteuse, pour caser avec un salaire « décent » ce monsieur, qui va donc nous coûter une fortune …et, plus grave, perturber ce qui fonctionnait bien!!
Vive nos politiques et vivement qu’ils s’en aillent tous.
Bonjour. Ancien permanent syndical, je n’ai pas bénéficié de traitement de faveur et c’est le cas de la plupart des responsables syndicaux. Je ne trouve pas scandaleux que des anciens syndicalistes puissent bénéficier de reclassements et de reconnaissance de leurs compétences . Souvent, ils n’ont pas compté leur temps et leur vie . Tout cela en dehors des cas particuliers. En tout cas, l’histoire des détournements fiscaux coûtent certainement plus chers à tous les contribuables .Je préfère qu’on reconnaisse les services rendus. La collusion de classe est plutôt à rechercher chez tous les extrémistes qui font les beaux jours des patrons.
je suis voyez vous d’accord avec vous: il faut que ceux qui se sont employés dans la politique ou le syndicalisme aient un parachute après fin de mandat. mais il y a parachute et parachute. D’où ma demande de normaliser les choses.
Et que dire des partons de TPE et PME qui ne comptent pas leurs heures toute une vie durant, des fois au détriment de leur santé et de leur vie familiale pour mener à bien une aventure entrepreneuriale ? Quand ils réussissent, ils sont largement solidaires au travers des lois républicaines de redistribution des richesses, et c’est normal.
En revanche, quand ils échouent, ils sont susceptibles de tout perdre. Dans ce cas, la solidarité ne fonctionne pas (sauf pour la mafia des banques). Avez-vous déjà vu un syndicaliste prendre ce genre de risque ? Alors arrêtez vos accusations de soi-disant « collusion de classe ».
Tout cela est totalement scandaleux, et démontre une collusion de classe entre les centrales syndicales et les hauts fonctionnaires politiques.
Quand aux inspecteurs de l’IGAS, forts bien payés, c’est un inventaire à la Prévert de reclassés de luxe, on y trouve même une ancienne ministre de la ville, sortie tout droit de son association. En principe c’est l’organe suprême de contrôle qualité de notre système de santé!
Mais j’observe qu’aucun candidat à la prochaine élection ne propose de mettre un peu d’ordre dans ce marais puant.
Thibaut a été recyclé au B.I.T. .. le prolétariat dans les élites « à fric » … à nos impôts … Lénine relève-toi …
Et son fidèle second est devenu conservateur des hypothèques…