Australie : des économies pour lutter contre le chômage
Alain Mathieu est président d’honneur de Contribuables Associés
L’Australie n’est pas à plaindre : croissance de 2,4 % en 2013, dette publique de 13,5 % du PIB. Mais le taux de chômage est en train de croître : il est passé en avril à 5,8 % de la population active (environ la moitié du taux français).
Pour réduire le chômage, le gouvernement conservateur lance un vaste programme de baisses d’impôts, en particulier suppression de la taxe carbone décidée par le précédent gouvernement travailliste. Ces baisses d’impôts, ainsi qu’une réduction de 20 milliards de dollars du déficit afin de ramener le budget à l’équilibre, seront financées par des économies, sans crainte d’en faire dans les dépenses publiques qualifiées en France d’ « avenir » : éducation, recherche, universités, environnement. Les dépenses publiques de retraite seront également réduites, puisque l’âge de départ en retraite, actuellement à 65 ans, va passer à 67 ans en 2023 et 70 en 2031.
Le « lucky country » (pays de la chance) a la chance d’avoir un gouvernement qui connait les mesures à prendre pour garder sa prospérité, et n’a pas peur des syndicats.
Ies australiens ont la chance d’être de culture anglaise: nos dirigeants savent aussi ce qu’il faudrait faire, mais de savoir à vouloir, il y a un abîme, surtout quand le système est devenu tellement faisandé que plus personne n’ose y mettre son nez!.