13% des profs ne voient (presque) jamais un élève
13% des enseignants ne voient (presque) jamais un élève. Le nombre des profs n’exerçant que peu ou pas du tout leur métier équivaut à 97 500 emplois temps plein. Soit 13% des enseignants.
Des milliers d’enseignants des premier et second degrés de l’Éducation nationale ne paraissent jamais devant leurs élèves. Le ministère parle d’« éloignement des fonctions d’enseignement ».
Selon un rapport de la Cour des comptes publié en janvier 2005, l’effectif global des maîtres des écoles et des professeurs qui n’exercent pas du tout, ou que partiellement, « le métier pour lequel ils ont été sélectionnés, recrutés et formés », équivaut à pas moins de 97 500 emplois équivalent temps plein ! Un chiffre à rapprocher des 665 000 enseignants (toujours équivalent temps plein) qui remplissent leur véritable mission, consistant à faire cours à des élèves : ces défections représentent près de 13 % de l’ensemble.
De quoi écouter d’une oreille sceptique les sempiternelles revendications des syndicats de l’Éducation nationale (Ednat) à propos des classes surchargées et du manque d’enseignants… Toujours selon la Cour des comptes, un certain nombre de ces « éloignements » des fonctions d’enseignement se justifiaient, certains fonctionnaires exerçant lesdites fonctions dans d’autres types d’établissements – Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), Université, grandes écoles, formation des adultes, enseignement pénitentiaire…) – ou occupant d’autres postes liés à l’éducation – directeurs d’écoles, conseillers pédagogiques.
Représentation syndicale =1 400 emplois équivalent plein temps
Par ailleurs, on dénombrait 32 000 enseignants « sans classes et sans activités pédagogiques », parmi lesquels 9 500 remplaçants inoccupés (équivalent plein temps) ; 1 000 autres, réputés incapables d’enseigner, par exemple pour des raisons d’ordre psychologique, et néanmoins maintenus au sein de l’Éducation nationale ; 1 900 en surnombre au regard de l’effectif des élèves concernés par leur discipline (comme les professeurs d’allemand) ; 700 enseignants en « réadaptation » ; et surtout, notait le député Jean-Yves Chamard dans un rapport d’information publié en mars 2005, à la suite de celui de la Cour des comptes, « de nombreuses décharges diverses, dont beaucoup sont jugées par la Cour, soit « obsolètes ou aux justifications mal contrôlées« , soit simplement non statutaires. »
Au total, ces décharges représentaient 14 900 emplois équivalent plein temps, dont 1 400 correspondant à des décharges syndicales : à l’Éducation nationale comme ailleurs, certains syndicalistes cessent de pratiquer la profession dont ils sont supposés défendre les intérêts, tout en restant payés par le ministère et sans que personne ne s’étonne de l’incongruité de cette situation.
21 000 profs en disponibilité ou en service détaché
Restait encore le cas 21 000 autres enseignants, placés « temporairement hors du système éducatif » : à savoir en « disponibilité » (pour 14 000 d’entre eux) et en « service détaché » (pour 7 100). Le député Jean-Yves Chamard soulignait que, sur cet ensemble, « les détachements de droit ne représentent qu’une fraction infime du total (1,2 %) et que la grande masse de ces détachements (60 %) est classée dans une catégorie « divers » indifférenciée. »
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Vraiment! Comparer une époque :1940 où l’école était élitiste et non massifiée à l’école d’aujourd’hui? Un non sens! Ensuite le maître savait se faire respecter: Forcément il pouvait battre les enfant et les punir sans qu’une horde de parents d’élèves viennent le harceler. Aujourd’hui si un professeur lève le ton sur un élève , voir le gifle après s’être fait copieusement insulté, c’est lui qui risque d’avoir des problèmes. Donc de grâce ne comparer pas une époque où les droits de l’enfant et la FCPE n’existaient pas. Où très peu d’enfants allaient en classe, malgré Jules Ferry le colonialiste ministre de l’instruction, et une époque où supporter 20 élèves dans une classe relève de l’exploit tellement ils sont mal éduqués par leurs propres parents, qui ne les supportent plus et sont soulagés de les envoyer en classe jusqu’au 5 juillet pour ne pas avoir,à s’occuper d’eux!!
Réponse à Max. Il est trés difficile de savoir combien l’éducation nationale paye d’agents qui travaillent ailleurs, d’autant plus que ces détachés touchent souvent un complément dans leur organisme d’accueil. Ce qui est sûr est qu’une organisation gérée de maniére normale( non étatique) n’y resisterait pas.
Mais ne vous illusionnez pas, c’est dans tous les services de l’état, la même chose à plus ou moins grande échelle.Ainsi la multitude des cabinets ministériels, est fournie par les administrations; on crée des postes pour loger des politiques en transit plus ou moins lent,…l’objectif parait étre qu’il soit impossible de s’y retrouver, et il est atteint!
jamas les temps ont changé. Autant il est faux de dire qu’il faut plus de profs, autant il est absurde de comparer deux époques. Qu’est ce que vous appelez « se faire respecter » ? Finir au commissariat, comme bouc émissaire de toute ne administration parce que c’est plus facile de faire entrer quelqu’un dans la case « mauvais prof » que de remettre en cause tout un système ?
Pour le reste, pas de travail, pas de paye. Hormis le cas des syndicalistes, l’article ne parle pas beaucoup du fait que les gens concernés soient payés ou pas. Pour qualifier la situation de ruineuse, ce serait quand même un minimum !
Je suis allé à l’ école avant l’année 1940. Je n’ai jamais connu de classe de moins de 40 élèves. Les maîtres d’école savaient se faire respecter . Les résultats scolaires étaient au moins aussi bons qu’ au jour d’ hui. A quatorze ans la plus part des élèves connaissaient leur table de multiplication et pouvaient faire une dictée avec moins de 5 fautes, sans compter les autres matières.
Ce n’est pas en réduisant le nombre d’ élèves par classe que le niveau scolaire sera amélioré
Moi, je croyais que le nombre d’enseignants globalement »sans affectation » était de l’ordre de 10 000 : j’étais en dessous de la réalité.
J’en profite pour redire qu’une classe à 35 élèves n’est pas usante. Pour peu que les élèves suivent les cours dans le calme.
Les cours magistraux dans les amphis à 100 étudiants ou plus ça existe depuis belle lurette.
Mais effectivement si c’est le cirque ça devient invivable pour l’enseignant ; je le conçois aisément.
D’où la nécessité de ne pas hésiter à exclure très vite de la classe les fauteurs de trouble. Direction dare dare la salle de permanence.
Nous n’avons pas les moyens de gonfler les budgets de l’éducation nationale plus que ce qu’il ne faut.