Décès de Christian Michel, membre de l'Assemblée générale de Contribuables Associés
Avec beaucoup de tristesse, nous avons appris, par sa famille, ce vendredi 25 février 2011, le décès de Christian Michel. Il avait 66 ans. Une maladie douloureuse, détectée en avril 2010, l’a emporté.
J’ai fait la connaissance de Christian au lycée Carnot, à Paris, en 1959. Nous avions 15 ans l’un et l’autre et nous étions en classe de seconde classique. Nous venions tous les matins de la banlieue, par la gare de Pont-Cardinet, lui de Marly-le-Roi et moi d’Asnières-sur-Seine.
Depuis lors, nous ne nous sommes jamais longtemps perdus de vue.
Et c’est ainsi qu’en 1963 nous nous retrouvons rue Saint-Guillaume, à l’Institut d’études politiques (Sciences-Po) de Paris. C’est lui qui me fit connaître certains cercles politiques, à partir du Club des Jacobins, animé par un ancien député radical nommé Charles Hernu, qui se réunissait au Cercle républicain, avenue de l’Opéra. C’est avec lui, qu’un soir, avec une vingtaine d’étudiants, nous eûmes un débat étonnant avec un certain François Mitterrand, qui n’était pas encore candidat à l’élection présidentielle. A la Convention des institutions républicaines j’aurais d’ailleurs pu rencontrer avec lui Bernard Zimmern, qui adhérait à l’époque au Club «Technique et Démocratie»…
Après quelques années passées dans une filiale de Publicis, Christian se mit à son compte. Et, quand je devins moi-même entrepreneur indépendant, en 1978, je fus un temps son sous-locataire, rue La Boétie, avant de m’installer rue des Jeûneurs.
En 1989 il fait naturellement partie du petit groupe qui, autour de François Laarman (cf. notre édito du 25 novembre 2009) sont les pionniers de Contribuables Associés. Et il accepte d’être l’un des premiers sociétaires de notre Assemblée générale.
Pour nous, Christian était un conseil très précieux. Car il avait une connaissance de la vie politique exceptionnelle. En 1967-68 il avait été à Grenoble l’attaché parlementaire de Pierre Mendès-France. Très proche de Raymond Barre il avait beaucoup contribué entre 1982 et 1986 à rassembler les clubs de la nouvelle droite.
L’expérience aidant, nous avions été amenés à constater que nous n’avions pas exactement les mêmes idées politiques. Il ne se tenait pas pour un homme de droite. Mais nous nous retrouvions pour considérer que c’était au peuple souverain de décider, et pas à une oligarchie, fût-elle constituée en caste technocratique. Nous avions l’un et l’autre en horreur la mauvaise utilisation de l’argent public. Au cours de ces dix dernières années, sa position de consultant en ingénierie salariale et financière nous fut précieuse.
Christian était un passionné d’histoire. Il laisse d’ailleurs plusieurs manuscrits de romans dont l’action se situe au XVIIème siècle.
Le 17 décembre dernier il m’écrivait : «Je travaille à un essai politique dont je ne sais pas s’il sera bon, mais il sera au moins différent…». J’espère qu’il aura eu le temps d’avancer dans ce travail. Car je serais personnellement honoré de pouvoir contribuer à faire publier un tel document, hélas à titre posthume.
Christian aimait la vie. Il n’avait pas peur de la mort. Il était fier de la réussite de ses trois enfants. Je crois qu’il a été heureux d’apporter sa contribution au succès et au développement des «Contribuables Associés».
Alain Dumait
La bénédiction et l’inhumation auront lieu le mercredi 2 mars à 16 heures au nouveau cimetière de Neuilly, rue Vimy, à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Je suis bouleversée à l’instant même d’apprendre le décès de Monsieur Michel que j’ai connu à mon arrivée à Paris et que je voyais pendant trois années, chaque samedi matin, chez lui et Madame Michel, m’occupant de Charles, Mathilde et d’Héloïse. Je garde de lui le souvenir d’un homme érudit, juste, ouvert à toutes les cultures, à tous les arts (étant étudiante en musique il me posait souvent des questions sur la musique lyrique qu’il affectionnait), des questions sur la révolution iranienne et le brutal changement du régime du pays d’où je venais. Il aimait le tennis, une passion que j’ai découvert bien plus tard, comme le goût pour l’écriture. Il me laissait avec bienveillance lire, emprunter les livres de sa grande bibliothèque et écouter et même enregistrer ses cd, tous de la musique classique… Christian et Camille Michel font partie des premiers français que j’ai connus, appréciés et affectionnés; ils font partie de ma vie de jeune étudiante et de mes souvenirs, à jamais… Je regrette beaucoup de ne pas avoir pu le revoir; j’ai le cœur lourd ce soir…
J’espère avoir des nouvelles de l’aimable Camille et des enfants.
Mahtab Ashraf
Nouvelle très triste apprise aujourd’hui. Un homme d’une intelligence et d’une culture remarquables. Déjeuner ou travailler avec lui était des moments à part qui vont énormément me manquer. Mes condoléances à sa famille.
Je suis assommé par cette triste nouvelle. Christian était une personne attachante avec qui j’ai eu l’occasion de partager un déjeuner lors d’un week-end de la liberté auquel il a si grandement contribué. Un esprit brillant, une pensée d’une grande clarté, d’une grande force de conviction, et d’une grande vivacité, toujours plein de projets. Christian était une personne avec qui on était heureux de discuter. Je suis heureux d’avoir pu le connaître un peu Je m’associe à la peine de la famille et leur adresse mes sincères condoléances. Soyez certains que mes pensées vous accompagneront demain.
Cordialement, un libertarien.
Encore un homme de courage et aux convictions sincères. Très sincères condélances.
Sincères condoléances a toute sa famille et a contribuable associés qui perd un bon collaborateur.
Cordialement un sympathisant.
Allez hop, en lien !