Valérie Pécresse : 20 milliards d’euros d’économies, c’est possible [vidéo]
Valérie Pécresse, ancien ministre sous Nicolas Sarkozy de l’Education supérieure et de la Recherche, puis du Budget et de la Réforme de l’Etat, est actuellement député des Yvelines et conseillère régionale d’Île-de-France.
Lors de cet entretien avec Benoîte Taffin et Eudes Baufreton, elle explique ce qu’il est possible de faire selon elle pour réaliser des économies dans la dépense publique.
En 2015 auront lieu les prochaines élections des conseillers régionaux. Les régions auront coûté au contribuable, en 2012, 27 milliards d’euros.
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Valérie Pécresse :
« Il y a des réformes qui nous feront faire des économies et qui ne pèseront pas sur la croissance.
Par exemple, si on passe de 12 à 6 matières au baccalauréat, qu’on diminue le nombre d’heures de cours et on augmente le travail personnel, on peut économiser des centaines de milliers d’euros au lycée, et ces économies pourront être alors réinjectées par exemple pour le soutien des élèves en difficulté.
Autre piste : la formation professionnelle. La France est le seul pays où il n’y a pas d’organisme de contrôle indépendant : il n’y a aucun contrôle !! Résultat : c’est une jungle…
Subventions aux associations : il suffit que l’objet soit « noble » pour qu’il n’y ait aucun contrôle ! Par exemple, les mutuelles étudiantes ont des frais de gestion énormes… elles coûtent très cher à la Sécurité sociale, et là encore, elles ne sont pas contrôlées : rendent-elles un vrai service aux étudiants ? Au bon coût ?
Il y a de nombreuses possibilités de faire des économies : il faut le vouloir, et mettre en place de vrais contrôles pour éviter le gaspillage de l’argent public.
On va se battre ! »
Merci à Valérie Pécresse pour cet entretien, nous soutiendrons toute initiative pour mettre en oeuvre concrètement de vraies économies et baisses de dépenses !
Celle la n’est pas aussi bête que les autres, ce qu’elle propose ,et surtout la manière dont elle le fait, est bien. Que cela n’ait aucune influence sur la croissance instantanée du PIB, est un pieux mensonge, mais cela fait partie de l’habileté du discours.
Pour ce qui est du bac, nous avons atteint un niveau de diversité des bac qui est risible, sans parler des matières optionnelles, encore qu’il y manque ,me semble-t-il la dentelle et le tricot.
Quelqu’un qui a emprunté des milliards d’euros et qui nous parle d’économiser des centaines de milliers d’euros au lycée pour les redristribuer après. Qui nous annonce qu’économiser 20 milliards c’est possible sans se serrer elle-même la ceinture, se rend-elle bien compte de ce qu’elle dit ?
Peut-elle nous expliquer aussi, elle qui connait bien les Hautes-Alpes, voir l’article « Valérie Pécrésse fait campagne à GAP » http://www.ledauphine.com, qui protégeait les élus délinquants dans ce département ?
Pourquoi « Les Hautes-Alpes, département le plus mal géré de France » http://www.impot-locaux.net ?
Voir également « Lettre ouverte aux contribuables Hauts-Alpins et d’ailleurs » http://www.contribuables.org et notre commentaire sur « Le clientélisme de Michèle Alliot-Marie » http://www.contribuables.org qui explique beaucoup de choses…..!
Magouille et corruption, les deux mamelles de la « crise » et autant de crimes contre le peuple.
http://www.associationmieuxvivredanslatransparence.fr – bernard ALGHISI
Ca n’est pas 20 milliards €. annuels d’économie d’argent public qu’il faut faire mais 80, soit 4 fois plus.
Notre déficit public 2013 est au dessus de 4% du PIB.
Pourquoi Mme Pécresse ne dit pas ce qu’il faut faire pour atteindre ce niveau de 80 milliards €. ?
Arrêtons avec la dictature de la croissance, soufflée en sous main par les entreprises toujours à l’affût de toutes les pistes pour augmenter leur chiffre d’affaires.
Soyons honnêtes avec nous mêmes, et loyaux avec ceux qui viennent après nous. On a déconné plein tube ( je dis on mais je ne me sens pas concerné : ce sont les dirigeants politiques qui sont à citer en premier) en faisant des dettes à n’en plus finir.
Il faut un jour en payer le prix, rembourser. Ca, ça s’appelle baisse du PIB, décroissance ( 2 à 3 % ça n’est pas la mer à boire).
Exactement comme un ménage qui est en dettes, il réduit son train de vie.
Et puis rappelons que Mme Pécresse et son mentor N. Sarkozy, nous en ont quand même fait 500 milliards €. de plus en 5 ans, des dettes. Sans compter celles faites sous J. Chirac.
C’est même plus que 80 milliards: 150.
Et c’est depuis plus de 30 ans que nous dépensons bien plus que nous produisons. Au bon temps des colonies et des dévaluations, on pouvait le cacher, avec l’Euro impossible: les dettes s’accumulent. Et avant de les rembourser il faut cesser de creuser notre tombe, c’est encore loin d’être le cas aujourd’hui.
Alors inutile de critiquer Pierre ou Valérie, il faut réfléchir à ce qui ne va pas dans ce pays, car nos élus et ministres ne naissent incapables ou pourris, ils le deviennent par la force du contexte des organisations et règlements.
A Jamas, vous faites comment pour résorber le chômage sans augmenter le chiffre d’affaire des entreprises privées? En dehors de la solution collectiviste, je ne vois pas.
On peut bien sur pousser les français à s’expatrier en masse, c’est déjà commencé; on peut aussi revenir à la brouette, mais il ne faudra pas demander, faute d’argent, à regarder la télé après le travail devenu singulièrement pénible au vu des critères d’aujourd’hui,…. Sans progrès et croissance ,je ne vois que des avenirs inacceptables, le président a surement une autre vue des choses, laquelle??
A reiller.
J’essaie de ne pas me cacher derrière des faux semblants.
Relancer la croissance et diminuer nos dettes publiques en même temps, c’est la quadrature du cercle, les vrais économistes le savent. Voilà l’arnaque actuelle des discoureurs qui veulent le beurre et l’argent du beurre. Faire du keynésianisme pour relancer la croissance, c’est augmenter nos dettes publiques. C’est l’un ou l’autre mais pas les deux à la fois.
La solution ? diminuer notre train de vie come un ménage, c’est pourtant simple comme le bon sens.
Donc cela conduit à réduire notre PIB, c’est mécanique. 2, 3, 4 voir 5 %, ça n’est pas revenir à la brouette, c’est dans l’entendement pour peu qu’on arrête avec ce discours redondant sur la croissance ; et c’est respectueux des générations futures. Pensent-on à elles quand on parle sans cesse d’ouvrir les vannes ou même de diminuer les charges ?
Bon un autre point important qui va peut-être vous faire bondir : il faut à mon sens accompagner ce discours sur une décroissance maitrisée par des mesures de protectionnisme vis à vis de nos entreprises (c’est vrai ce sont elles qui vont vivre le pays). En toute bonne logique c’est d’abord sur la consommation intérieure qu’elle devraient retrouver plus de marge de manœuvre, du résultat.
Et nos grandes entreprises mondialisées n’ont pas besoin d’un interventionnisme de l’état à l’extérieur pour conquérir des marchés.
A Jamas ai-je parlé de relance de la croissance? Non.
De relance de la consommation ,non plus; cela fait d’ailleurs longtemps que les relances de la consommation se traduisent illico par une augmentation de nos importations.
Il faut effectivement diminuer notre train de vie, mais pas sous forme d’appauvrissement du peuple besogneux: les marges de manœuvre sont énormes du coté des frais généraux de la nation.
Et je veux bien que nos entreprises n’aient pas besoin de moins de prélèvements pour exporter plus, mais alors je ne comprends pas pourquoi elles ne le font pas aujourd’hui! Ni surtout pourquoi nos grands et petits champions choisissent tous de produire le plus possible hors de France: ce n’est ni pratique, ni sans risques, et il y a un surcoût de frais généraux.
A reiller
Si vous n’invoquez pas l’argument de la croissance à tout prix, nous sommes d’accord.
Si vous pensez réduction du train de vie et du champ d’action de la sphère publique, nous sommes d’accord.
Pour atteindre 80 milliards €. annuels d’économies publiques, qui plus est : 150 comme vous le dites, outre la réductions des couches administratives, de leur train de vie, des compétences publiques tous azimuts il faudra certainement aussi réduire les budgets d’investissements publics.
Les entreprises vont en pâtir mais ça sera nécessaire. Les collectivités locales l’évoquent déjà.
En contrepartie pour qu’elle retrouvent du résultat (surtout du résultat, générateur d’IS, le chiffre d’affaire, c’est secondaire) il faut augmenter les prix, et maitriser la protection de la circulation des biens (et des personnes : exemple les travailleurs détachés qui sont un vrai scandale).
C’est fou de voir actuellement les entreprises courir partout, minorer les devis, pour simplement faire du chiffre et ne pas dégager de résultat. Ca n’est pas une situation saine. Ca crée des conflits catégoriels, ça démobilise et démotive le monde du travail
Il faut le dire, il payer nos produits un peu plus chers. On n’a pas besoin d’acheter tous 4 télés, 5 ordinateurs, 2 ou 3 bagnoles, 2 résidences, et en même temps payer notre alimentation à un prix qui ne permet même pas à nos agriculteurs travaillant 12 heures par jour de couvrir leurs frais.
Mais cela n’est possible qu’en retrouvant plus de souveraineté sur notre économie.
A Jamas . vous abordez beaucoup de sujets.
Il est exact que diminuer la dépense publique provoquera une hausse du chômage et baisse du PIB, même sans toucher aux investissements. Ce transitoire inconfortable est inévitable, sauf à emprunter encore plus pour donner de la compétitivité immédiate aux entreprises exportatrices, mais l’expérience montre que l’argent emprunté ne sert jamais, ici, à cela. Ensuite ayant réduit nos frais généraux ,il devient possible de produire moins cher: le travail privé m’a plus à nourrir une armada trop grosse d’agents de l’état. La machine à gagner est alors en marche, plus de déficit extérieur, l’activité augmente ,le chômage diminue s’il y a assez de travailleurs formés. Le problème est finalement simple: chaque salarié du système productif ne peut produire qu’une quantité de richesse finie, donc subvenir aux besoins d’un nombre fini d’improductifs (services généraux, retraités ,…). Bien entendu cette équation est plus facile à satisfaire avec des emplois à forte valeur ajoutée… qui demandent du personnel bien formé dans des filières techniques exportatrices de préférence.
Au passage, ce cercle vertueux, provoque une diminution de l’épargne par retour de la confiance dans le futur, ce qui libère une masse considérable de capital français: le redressement peut être rapide.
A reiller
Sur le mécanisme vers lequel il faut tendre (arrêt des plans de relance à grande échelle et baisse des dépenses publiques), il y a de plus en plus de monde d’accord. Ca y est, ça fait quasiment consensus général, tout doucement.
Il ne reste plus en gros que M.N. Lienemann, J.L. Mélanchon, P. Laurent et J.C. Mailly pour défendre le keynésianisme pur sucre.
Le problème une fois défini le principe : c’est où sabrer ? et comment faire ?
Un exemple de taille :
J’ai entendu Y Jego (UDI je crois) hier qui prônait le retour au 39 heures payées 35.
Ca n’est pas idiot.
En 2000 L. Jospin a fait les 35 heures payées 39. Le déficit public général devait être à quelque chose comme 50 % du PIB. On n’était pas dans la panade actuelle. Aujourd’hui on est à 2 doigts du trou. Une mesure courageuse pourrait être de revenir aux 39 heures (payées 35 : pas de démagogie) puisque les temps ont changé, sont plus durs ; ce qui ferait de sacrés économies d’argent public, déjà de par le poids que représentent les salaires de la fonction publique (environ 160 milliards €. annuels).
De plus l’écart public/privé ayant tendance à se creuser en faveur du public, cela revêtirait un certain caractère de justice.
Mais il y aussi beaucoup de boulot du coté de l’optimisation fiscale, des prix de transfert, du train de vie des administrations.
C’est aux gouvernants et aux partis politiques de se lancer sur les petits ruisseaux comme sur les pistes conséquentes, c’est leur boulot.
A Jamas, pensez simplement à l’UNEDIC. Cet organisme paritaire, donc sans tête, n’est pas garant des dettes qu’il fait. Par quel miracle la gestion y serait-elle raisonnable, à votre avis? Où voulez vous que les syndicats trouvent le courage d’accepter des mesures d’économies? Pensez vous que le train de vie des gérants de cette structure est économe?……Les hommes ne sont ni des saints ,ni de parfaits gestionnaires, pourtant dans une telle organisation il ne faudrait que des saints gestionnaires puisqu’il n’y a aucune contrainte vraie à respecter.
Des exemples de ce type abondent, et pas que dans les organismes paritaires: je ne connais aucun service de l’état qui soit réellement responsable de son action; on disait dans celui où j’ai travaillé qu’il fallait violer sa secrétaire en public pour risquer la porte….ce n’était pas exagéré puisque se passer contrat à soi-même valait une simple réprimande et seulement si une entreprise privée avait émis une plainte auprès de la direction(eut-elle porté l’affaire en justice ,elle n’aurait plus eut aucun contrat!)