Les frais parlementaires à la loupe
Alors que l’Angleterre se remet difficilement du scandale des notes de frais qui a secoué la chambre de Communes pendant plus de deux mois, en France, certains députés ont décidé de jouer la carte de la transparence.
C’est le cas du député René Dosière, apparenté PS, qui épluche les budgets de l’Elysée depuis les années Chirac. Ce dernier a décidé de publier, depuis lundi sur son blog ( http://renedosiere.over-blog.com/), la façon dont il dépense chaque mois ses frais parlementaires. Dans un document de 9 pages, le député de l’Aisne indique et commente ses principaux postes de dépenses : activités parlementaires, frais postaux, frais liés au local, dépenses de restaurations, etc. La démarche de René Dosière va-t-elle faire des émules au sein de l’Assemblée ?
A décrypter les indemnités de nos chers élus, on met à jour un bel et grand gisement d’économies à faire… Chaque mois, l’Assemblée nationale effectue pas moins de trois versements en direction des députés et de leurs collaborateurs : l’indemnité parlementaire (5200 euros), l’indemnité représentative de frais de mandat – IRFM – (6329 euros bruts) et le crédit collaborateur (9021 euros).
Si l’on s’arrête à ces trois indemnités, on arrive déjà à près de 21 000 euros mensuels pour un député ! Comme l’indique René Dosière dans son document, « l’exercice d’un mandat parlementaire occasionne des frais importants et divers, qui justifient l’existence d’une IRFM ». Son existence peut-être mais pas son montant. Car dans le cadre de leur fonction, les parlementaires bénéficient également d’avantages en nature : ils sont dispensés de payer une bonne partie de leurs appels téléphoniques et de leurs frais de courrier, ils ne paient pas leurs transports et bénéficient de prêts immobiliers à des taux dérisoires…
De grasses indemnités, des avantages scandaleux, qui n’empêchent pourtant pas les abus, comme en Grande Bretagne. Sauf qu’en France, pareil scandale n’éclatera pas. En France, pas de contrôle ni de sanction pour les députés fraudeurs ! Si René Dosière joue le jeu de la transparence, les députés français n’ont pas à justifier de l’utilisation de leur IRFM et aucune procédure ou sanction n’est prévue en cas d’abus… Richard Maillé, premier questeur, avait déclaré dans une interview au mois de juin : « Ce serait extrêmement difficile de procéder à ces contrôles. Vous imaginez, on gère 577 députés ! ». Au moins c’est clair ! Richard Maillié nous livre la solution. Il faut diminuer le nombre de parlementaires…
les dossiers sécu, les PV, les impôts sont gérés et contrôlés. 577 députés ne le seraient pas ???? De qui se moque-t-on. Les taxes sont trop douces, les impôts trop bas, les aides insuffisantes, nos élus ne sont pas assez indemnisés, leurs avantages insignifiants….la plèbe est muette, donc tout va bien, du pain des jeux, encore, pourquoi se priver. Jusqu’où faut-t-il aller pour que le dormeur se réveille.