Le Vésinet : des non-travaux à 22 millions d'euros
C’est toujours le contribuable qui paie les pots cassés. Les habitants du Vésinet (Yvelines), qui reprochent au maire sa mauvaise gestion d’un chantier et des dépenses superflues, vont voir leurs impôts augmenter cette année de 50 %.
La gestion de la ville du Vésinet par son maire UMP, Robert Varèse, est sérieusement remise en cause par des contribuables en colère.
L’affaire qui a fait le plus de bruit est celle de la place du marché. D’ambitieux travaux de réaménagement (parking, complexe culturel, patinoire), contestés par une grande partie de la population, avaient été entamés à cet endroit sous la mandature du maire précédent.
Celui-ci a été remplacé lors des municipales de 2008 par Robert Varèse (UMP) : une fois investi à la mairie, et comme promis aux électeurs durant sa campagne électorale, il résilie tous les contrats des travaux engagés place du marché. Comme il fallait s’y attendre, la commune doit acquitter 2 millions d’euros de dédits. À cela s’ajoutent les surcoûts engendrés par l’annulation des travaux, que la Mairie chiffre à 2,9 millions d’euros (tout en refusant de publier les comptes spécifiques « place du marché », comme l’en a pourtant enjoint le souspréfet).
En réalité la facture est bien plus élevée, comme le démontre Michel Coudert, alias Phénix sur la blogosphère, un observateur avisé de la vie municipale : « Le calcul des coûts est difficile car il faut définir le périmètre temporel et spatial du projet sachant que le régime de TVA peut varier et qu’une indemnité d’assurances entre en ligne de compte… Néanmoins, le décompte est le suivant :
il y a d’abord les frais d’honoraires et consultations (4 millions), les travaux sous maîtrise d’oeuvre (12 millions), les surcoûts liés à la décision d’arrêter le projet (4,5 millions), enfin les dédits pour annulation des lots (1,8 million) L’addition, sachant que la place n’est pas terminée et que des compléments sont annoncés par la mairie, s’élève à 22,3 millions d’euros…
Pour un chantier dont il ne reste finalement qu’un parking de 160 places ! À quoi on pourrait ajouter la perte des subventions initialement prévues pour la construction d’une patinoire et d’une médiathèque, qui représentaient 6 millions ».
Au couac de la place du marché sont venues s’ajouter des dépenses supplémentaires, notamment en frais de fonctionnement et dépenses de personnel, dont l’indécence en ces temps de crise ne fait qu’attiser la colère des contribuables.
Monsieur le Maire a par exemple dépensé 25 000 euros pour refaire son bureau, 150 000 euros pour l’embauche de nouveaux personnels, ou 900 000 pour le rachat par la Ville, au prix fort, de sa permanence électorale, qui ne trouvait pas preneur – l’objectif affiché étant d’y loger des services de police. Seul hic : le local nécessitera pour cela près de 250 000 euros de travaux de mise aux normes.
Ainsi, malgré la promesse électorale de Robert Varèse, les contribuables du Vésinet vont voir leurs impôts locaux flamber cette année de 50 %.
« C’est un budget de crise, mais qui fera l’essentiel de ce qui doit être fait », a exposé le maire adjoint aux finances, Roger Vlieghe, en présentant son budget au conseil municipal.
Les contribuables présents ne sont pas dupes, qui brandissaient des affichettes : « Démission ! ».
Bravo pour le relais que vous faites de cette information.
Y a t il à votre avis un moyen d’arrêter les dégâts causés par ce maire ?
Honte à ce cowboy! Je suis partisan UMP et stupéfié de voir quelqu’un d’aussi irresponsable à la tête d’une ville. Ma concubine a un Bac + 5 est peine à trouver un emploi dans la région, pourquoi ne pas avoir investi dans quelque chose de plus utile pour la commune et ses habitants?
Le cas du Vésinet est exemplaire de la dérive des petits hommes politiques qui goutent à l’ivresse du pouvoir.
Pour ceux qui le côtoient le maire du Vésinet a pété les plombs, il dépense sans compter.
par exemple il a acquis le local où il avait installé son équipe de campagne électorale, pour loger la police municipale. Personne ne le croira mais ce local était destiné à abriter du petit commerce aussi est-il tout en vitrines…et en sous sol pour stockage.
la suppression des vitrines ( nécessaire pour abriter la police, le sous sol restera inutilisable) coutera plus de 250.000
Hélas l’irruption de ce septuagénaire entouré d’une équipe dont la moyenne d’âge est de près de 70 ans n’est pas due au hasard, mais à des guerres intestines entre l’iconoclaste Jacques Myard député « UMP » souverainiste de la circonscription et les instances du département connues pour leur peu de sympathie pour Sarko.
Les vésigondins très naifs ont cru que le futur maire allait arrêter le projet pour 2M