Les réformes qui restent à décider
« Ceux qui ont des alternatives, qu’ils n’hésitent pas à les proposer », a déclaré Nicolas Sarkozy le 4 avril à Bercy.
N’hésitons donc pas à proposer des réformes qui permettraient d’atteindre en 2011 son objectif de 150 milliards d’euros d’économies par an.
On pourrait économiser au moins 40 milliards d’euros par an en supprimant les plus inutiles des aides à l’emploi et aux entreprises ;
au moins 30 milliards en alignant les retraites du public sur celles du privé ;
au moins 20 milliards en privatisant les hôpitaux publics, autant en donnant le choix de leur assureur santé aux Français, en vendant massivement les HLM, en réduisant les subventions aux collectivités locales les plus dépensières ;
au moins 10 milliards en privatisant la SNCF, presque autant en alignant les horaires de présence à l’école des enseignants du secondaire sur ceux de leurs collègues européens, en alignant les indemnités de chômage sur la moyenne européenne, en réduisant les subventions agricoles, quelques milliards en réduisant les effectifs de la Défense nationale au niveau des Anglais,
en faisant payer les allocations de chômage des intermittents du spectacle par leurs employeurs, etc.
Total : 200 milliards. Certes, le Medef ne serait pas très content, les intermittents manifesteraient dans les rues, et les fonctionnaires feraient grève.
Mais, après tout, la grève des fonctionnaires, surtout si elle se prolongeait, serait aussi une source d’économies importantes, sans inconvénient majeur !
De très importantes économies de dépenses publiques sont donc possibles.
Comme dans la dizaine de pays qui nous ont précédé sur cette voie, elles ne seront réalisées que par une forte volonté politique, qui ne craindra pas les obstructions.
C’est la seule façon d’aller chercher le point de croissance qui nous manque.