Sarkozy reprend certaines idées de Contribuables Associes
Si la nouvelle équipe gouvernementale fait ce qu’elle a dit, elle devrait s’atteler à plusieurs réformes importantes que nous avons réussi à imposer à l’UMP.
Les contribuables ont donc tout lieu de s’en réjouir.
Le service minimum Le plus important, chronologiquement, est le service minimum garanti en cas de grève.
Aucune « rupture » ne sera possible tant que les syndicats pourront bloquer le pays dès qu’ils le veulent.
Les syndicats l’ont bien compris, qui multiplient actuellement les déclarations plus ou moins menaçantes.
« Le service minimum est un dossier sensible », a prévenu Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière.
Contribuables Associés se bat depuis toujours pour faire aboutir les propositions de loi qu’ont déposées à l’Assemblée nationale les députés Jacques Kossowski et Christian Blanc. Une majorité de députés s’affirmait prête à les voter ; il n’a tenu qu’au gouvernement qu’elles ne le soient pas ; il dépendra du nouveau gouvernement qu’elles le soient.
Or une ambiguïté subsiste sur les intentions du nouveau chef de l’État. Nicolas Sarkozy avait d’abord déclaré : « La loi sur le service minimum dans les services publics est plébiscitée par les Français. Elle sera votée à l’été. »
Il est, par la suite, revenu sur cette affirmation, en conditionnant le vote de cette loi à l’échec de négociations à venir avec les « partenaires sociaux »
– autrement dit les syndicats.
Si Nicolas Sarkozy est décidé à engager des réformes de fond suscitant une véritable opposition, il ne pourra pas se contenter d’un simple accord avec les syndicats, susceptible d’être dénoncé lorsqu’ils le voudront.
Voilà pourquoi le vote d’une loi sur le service minimum est impératif.
Les droits de succession
Dès cet été, devrait être votée l’exonération des droits de succession en ligne directe pour la plupart des redevables.
« Donner à chacun la possibilité de transmettre à ses enfants, sans droits de succession, le patrimoine bâti tout au long d’une vie de travail », déclarait le candidat Sarkozy l’an dernier.
Voilà qui mettrait notre pays en phase avec la plupart des pays qui ont connu, ces dernières années, un redressement spectaculaire : Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, Irlande, États- Unis.
Les socialistes suédois les ont supprimés il y a deux ans.
Cela donnerait un signal fort à tous ceux qui entendent faire du travail et du mérite personnel les valeurs phares de la vie économique.
Contribuables Associés fait pression depuis des années pour la suppression de cet impôt antiéconomique, qui impose une deuxième fois des revenus qui ont déjà été soumis à imposition.
Le bouclier fiscal
Écoutons Nicolas Sarkozy lors de son fameux débat avec Ségo lène Royal, le 2 mai : « Nul en France ne doit se voir prélever plus de la moitié de ce qu’il a gagné dans l’année. Au fond, on travaillerait du 1er janvier au 30 juin pour l’État et à partir du 1er juillet jusqu’au 31 décembre pour sa famille, cela me semble raisonnable. »
On aura reconnu la campagne de Contribuables Associés (même si, dans notre esprit, il faut baisser tous les impôts, pas seulement les impôts directs). Reste à appliquer les promesses.
Contrairement à la première version Villepin du bouclier fiscal qui était fixé à 60 % mais ne prenait pas en compte la CSG et la CRDS (soit 11 % des revenus en moyenne), le projet du nouveau président non seulement abaisse le seuil de tolérance fiscal à 50 % des revenus du contribuable mais y intègre ces deux prélèvements sociaux.
In fine, c’est une baisse de 21 points d’impôts qui est annoncée par rapport à la situation actuelle.
Pour quand, toutes ces réformes ? Très vite, en principe. On sait en effet que les réformes ont d’autant plus de chances d’aboutir qu’elles sont lancées dans la foulée de l’état de grâce.
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